L’Église orthodoxe roumaine a pris ses distances avec la position et les actions de l’archevêque Teodosii de Tomi (Constanța), qui a ouvertement fait campagne dans son diocèse pour Calin Georgescu comme « messager de Dieu ». L’archevêque ne cache pas qu’il est un admirateur de Vladimir Poutine, D. Medvedev et Donald Trump, « qui parlent de paix » et de « valeurs chrétiennes ». Le grand religieux a attiré l’attention des médias roumains et occidentaux avec sa campagne non dissimulée dans son diocèse en faveur de Georgescu.
La position du Patriarcat roumain stipule : « Le Patriarcat roumain se distancie catégoriquement des déclarations de Son Éminence le Père Teodosii, archevêque de Tomi, dans une interview accordée au journal « Le Figaro » concernant M. Calin Georgescu et le président russe Vladimir Poutine. La prochaine séance de travail du Saint-Synode examinera le cas de Son Éminence Théodose pour violation répétée des décisions du Saint-Synode concernant les campagnes électorales.
Dans une interview accordée au journal français publiée le 6 décembre, l’archevêque Théodose a déclaré à propos de l’ancien candidat à la présidence de la Roumanie, Calin Georgescu, qu’« il est plus un homme de Dieu qu’un homme politique ». C’est lui qui est envoyé par Dieu. « C’est un croyant. Petit-fils et arrière-petit-fils d’un prêtre qui défend les valeurs chrétiennes et s’intéresse à la vie quotidienne des Roumains. Et il a décrit Vladimir Poutine comme « un homme de paix et un bâtisseur d’églises », « dont nous ne devrions pas avoir peur ». Interrogé par des journalistes français, comment cette opinion correspondait-elle à la guerre contre Ukraine lancée sur ordre du dictateur russe, le haut religieux a éludé la réponse, accusant la guerre de « les méchants ». Selon lui, Georgescu, sympathisant avec Poutine, « résoudra ces contradictions ».
Pour sa défense, l’archevêque a déclaré qu’il n’avait rien violé et que l’interview aurait dû être publiée après les élections et non avant. La définition de « messager de Dieu » était de nature générale et non politique, elle était faite en raison des qualités personnelles du candidat. Et à propos de Poutine, il « a dit en principe qu’il était un fondateur d’églises, pas spécifiquement ». En 2006, Mgr Théodose a admis avoir été recruté par la « Securitate » en 1987, alors qu’il était assistant à l’Institut de théologie de Bucarest. “Je pense que j’étais vulnérable parce que j’avais demandé une bourse pour étudier à l’étranger”, a déclaré l’archevêque, soulignant qu’il n’avait fait que des reportages sur des questions “d’un grand intérêt national”.
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First published in this link of The European Times.