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    Pris dans les feux croisés: le bilan humain du conflit dans l’est de la RDC

    La route de Goma est une rivière d’humanité – les femmes, les enfants, les personnes âgées et les hommes portant des faisceaux d’effets personnels. Le leur est une histoire de peur et d’incertitude, et chaque pas est un plaidoyer pour la survie.

    «Il n’y a pas une minute à perdre», explique Peter Musoko, directeur country du World Food Program pour la RDC.

    Pour les habitants de la RDC de l’Est, ce n’est pas la première fois qu’ils ont dû fuir leurs maisons à cause de la violence. Cette fois, cependant, l’ampleur du déplacement et de la souffrance est stupéfiante, les communautés étant déracinées pendant la nuit sous une forte artillerie alors que la violence dégénère

    Au cœur de la crise qui se déroule se trouve la chute de Goma, la plus grande ville de la RDC orientale et un important hub humanitaire.

    «Goma Falling est la pire chose que nous puissions imaginer se produire dans le nord du Kivu», explique le WFP M. Musoko. «Cela signifie que nous avons un centre-ville urbain avec beaucoup de personnes vulnérables, toutes à la recherche d’aide. Nous sommes confrontés à la gigantesque tâche de déterminer qui est le plus vulnérable. »

    Le PAM, aux côtés d’autres organisations humanitaires, surveille la situation et travaille 24 heures sur 24 pour fournir une aide alimentaire, de l’eau et des urgences aux personnes touchées.

    Pour l’instant, «la sécurité est primordiale», explique M. Musoko. L’objectif est d’atteindre 800 000 personnes dans le nord du Kivu, du sud du Kivu et d’Ituri. Mais avec 5,1 millions de personnes déjà déplacées dans les trois États de la RDC de l’Est avant la crise actuelle, les chiffres sont intimidants.

    Pour ceux qui fuient, les défis sont brutaux. Ils doivent parcourir de longues distances portant leurs quelques effets personnels dans l’espoir d’atteindre l’abri avec des parents ou ailleurs, souvent dans des conditions surpeuplées.

    Les conditions sont désastreuses et ces personnes ont besoin de lits, de fournitures médicales, de nourriture et d’eau propre – tandis que les femmes et les filles sont particulièrement à risque dans un pays où le viol est répandu.

    Avant la récente escalade, près d’un quart des 25,6 millions de personnes du pays étaient déjà en «crise» et en cas d’urgence de sécurité alimentaire, selon le Classification de phase alimentaire intégrée.

    Au cours des cinq prochains mois environ, 4,5 millions d’enfants de moins de cinq ans et 3,7 millions de femmes enceintes et allaitées devraient faire face à une malnutrition aiguë.

    Appel urgent à l’action

    Au fur et à mesure que la situation se détériore, le WFP fait un appel urgent à l’action.

    «Ce dont nous avons besoin en ce moment, c’est un financement urgent afin que nous puissions aller rapidement pour refouler cette crise en spirale», explique M. Musoko. «Nous devons alimenter l’espoir avec l’action.»

    La situation oblige les donateurs à intensifier. Le PAM nécessite 410 millions de dollars pour maintenir ses opérations dans la RDC jusqu’en juin 2025 pour financer des programmes vitaux tels que les cliniques nutritionnelles, les programmes d’alimentation scolaire et les projets soutenant les agriculteurs et les petites entreprises.

    Cela renforcera l’assistance à 1,5 million de personnes par mois dans certaines parties de l’est de la RDC où les besoins sont les plus élevés.

    «Il n’y a pas une minute à perdre», prévient M. Musoko.

    Sans ces ressources, des millions de personnes souffriront en RDC et l’effet d’entraînement pourrait s’étendre dans la région et au-delà.

    Malgré son immense échelle, la crise humanitaire en RDC ne parvient souvent pas à saisir l’attention mondiale nécessaire.

    «La RDC est oubliée», admet M. Musoko. «Les gens trouvent cela très compliqué. Mais trop de gens sont morts. Trop de gens souffrent. Il s’agit d’un conflit inutile, causant des souffrances inutiles. Nous avons besoin que la communauté internationale se réunisse et dise «assez». »

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