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    Intoxication au plomb : la menace persistante des déchets mal gérés

    La demande mondiale de batteries au plomb entraîne des opérations de recyclage informelles, souvent sans les garanties nécessaires. Selon l’International Lead Association, ces batteries fournissent 70 % de tout le stockage d’énergie des batteries rechargeables dans le monde, ce qui en fait une ressource critique mais également une source de pollution majeure. Lorsqu’ils sont recyclés sous plomb dans des conditions dangereuses, les niveaux de pollution montent en flèche, impactant à la fois l’environnement et la santé humaine.

    Lors de la Semaine internationale de prévention du saturnisme organisée par l’OMS en octobre 2024, les partenaires et les parties prenantes se sont réunis pour partager leurs réussites et réaffirmer leur engagement à agir d’urgence contre le plomb.

    Partout en Afrique, les nombreux cas illustrent l’ampleur du problème : extraction de plomb au Nigeria, traitement d’ULAB au Sénégal et déchets toxiques dans la région de Kabwe en Zambie.

    Dans la ville côtière de Mombasa, au Kenya, les habitants de la région d’Owino Uhuru portent encore les cicatrices de la pollution causée par une fonderie de batteries au plomb. Pour ces communautés, le droit à un environnement propre dépend de politiques efficaces de gestion des déchets dangereux.

    Au niveau législatif, la résolution 3/9 de l’UNEA vise à éliminer l’exposition aux peintures au plomb et à améliorer la gestion des déchets de batteries. Le manuel d’orientation 2022 du PNUE soutient les décideurs politiques avec des cadres concrets. Cependant, davantage d’investissements dans les infrastructures nécessaires, les campagnes de sensibilisation et l’application des règles sont essentiels pour rendre ces initiatives efficaces.

    Le cheminement vers un avenir plus sûr nécessite bien plus que des changements de politiques et des investissements. Cela exige un engagement à protéger les plus vulnérables.

    Alors que nous envisageons la création d’un avenir sans plomb, nous sommes obligés de penser au « futur » non pas comme lointain et abstrait, mais comme un futur en devenir à chaque instant qui passe.

    Cette prise de conscience nous impose la responsabilité de faire mieux pour sauvegarder l’environnement et la santé publique pour nous-mêmes et pour les générations futures.


    Mme Angélique Umutesi Muhavani et M. Alexander Mangwiro sont responsables du sous-programme d’action sur les produits chimiques et la pollution du bureau régional du PNUE pour l’Afrique.

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