La chute du régime de Bachar al-Assad, le 8 décembre 2024, après quatorze années de guerre civile, marque un tournant majeur pour la Syrie. Cependant, il met également en lumière les graves violations des droits des enfants pendant le conflit. À la lumière de ces informations particulièrement préoccupantes, fondées sur des données provenant de rapports internationaux et de témoignages de première main, J’ai soumis un dossier aux Nations Unies d’attirer l’attention sur ces injustices et de formuler des recommandations concrètes.
Violations systémiques des droits des enfants
Depuis 2011, les enfants syriens sont exposés à une violence extrême. Près de 6,8 millions d’entre eux dépendaient de l’aide humanitaire en 2023. Certains ont été recrutés par des groupes armés ou exploités dans des rôles de soutien logistique. Les données révèlent également des détentions arbitraires et des cas de torture dans des centres comme la prison de Saydnaya, où des enfants ont été utilisés comme outils pour faire pression sur leurs familles. Selon un rapport de l’Association des Détenus et Disparus de Saydnaya (ADMSP, 2022), les conditions de détention comprennent la privation de nourriture, des violences physiques et psychologiques et des traitements dégradants.
Infrastructures civiles ciblées
Les écoles et les hôpitaux, censés offrir un refuge, ont été des cibles privilégiées du conflit. L’Observatoire syrien pour Droits de l’homme (OSDH) rapporte que plus de 500 écoles ont été attaquées entre 2011 et 2023, privant des milliers d’enfants de leur droit à l’éducation. Une enquête de la Commission d’enquête des Nations Unies (2022) indique que 70 % des infrastructures médicales dans les zones de conflit étaient hors d’usage, privant les enfants blessés ou malades d’un accès vital aux soins.
Conditions de vie précaires pour les personnes déplacées
Les déplacements massifs provoqués par la guerre ont poussé des millions d’enfants dans des camps surpeuplés. Dans le camp d’Al-Hol, des enfants sont morts faute de soins médicaux. Selon l’OSDH, plus de 60 décès d’enfants y ont été enregistrés en 2022, conséquence directe de maladies évitables et d’un accès limité aux ressources essentielles. Ces enfants, souvent marginalisés et stigmatisés, font face à une détresse psychologique persistante.
Un appel à la mobilisation internationale
Le dossier soumis au Les Nations Unies appelle à une plus grande documentation des violations des droits des enfants. Entre autres choses, il souligne la nécessité de lever les restrictions à l’accès humanitaire dans les zones de conflit, permettant aux organisations de fournir une éducation et un soutien psychosocial à ces enfants.
Dans le même temps, le rapport souligne l’importance de mettre en place des programmes de réadaptation appropriés. Ces initiatives doivent inclure un soutien psychologique, des soins médicaux spécialisés et l’accès à une éducation appropriée pour aider les enfants à surmonter le traumatisme qu’ils ont subi. Elle appelle également à ce que les auteurs de ces violations soient traduits devant les juridictions compétentes, qu’elles soient nationales ou internationales, pour garantir que justice soit rendue.
Enfin, le rapport souligne la nécessité d’un soutien accru de la communauté internationale. Cela implique non seulement un financement supplémentaire, mais également une meilleure coordination logistique pour répondre aux besoins urgents des enfants syriens.
Une transition politique à la croisée des chemins
Alors que la Syrie s’engage dans une transition politique incertaine, la communauté internationale doit saisir cette opportunité pour garantir un avenir qui respecte droits de l’homme. « Cette question est un appel urgent à l’action : les enfants syriens, premières victimes du conflit, doivent être au cœur des efforts de reconstruction »,
En soutenant ces initiatives, l’ONU et ses partenaires peuvent transformer une période de crise en une opportunité de construire un avenir pacifique et inclusif pour la Syrie et ses générations futures.
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First published in this link of The European Times.