Selon le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM), cinq pays, le Lesotho, le Malawi, la Namibie, la Zambie et le Zimbabwe, ont tous déclaré que la crise de la faim était une catastrophe et ont demandé une aide humanitaire internationale. L’Angola et le Mozambique sont également gravement touchés.
Une sécheresse « historique » – « la pire crise alimentaire jamais connue » – sévit dans cette partie du continent africain dévastant plus de 27 millions de vies dans la région. Quelque 21 millions d’enfants souffrent de malnutrition. Pour de nombreuses communautés, il s’agit de la « pire crise alimentaire depuis des décennies ».
Plus de 6,5 millions de personnes ont besoin d’aide dans sept pays
Les récoltes n’ont pas répondu aux attentes des paysans, le bétail a péri et les enfants sont chanceux de recevoir ne serait-ce qu’un repas par jour.
« Le mois d’octobre marque le début de la période de soudure et l’on s’attend à ce que chaque mois soit pire que le précédent jusqu’aux prochaines récoltes en mars/avril », a déclaré lors d’un point de presse à Genève, Tomson Phiri, porte-parole du PAM pour l’Afrique australe.
« La situation est désastreuse et la nécessité d’agir n’a jamais été aussi évidente », a-t-il ajouté.
À la demande des gouvernements, le PAM a commencé à fournir une aide alimentaire et un soutien essentiel en matière de transport, de logistique et d’achat de denrées alimentaires.
Le Programme espère intensifier les opérations de secours saisonnières au cours des prochains mois et distribuer des vivres et, dans certaines régions, de l’argent liquide à plus de 6,5 millions de personnes dans les sept pays les plus durement touchés jusqu’en mars 2025.
Déficit de financement
Toutefois, de nombreux projets sont aujourd’hui en suspens en raison d’un manque de financement massif.
« Si nous ne recevons pas de ressources supplémentaires, des millions de personnes risquent de traverser la pire période de soudure que l’on ait connue depuis des décennies sans recevoir d’aide », a averti M. Phiri.
D’autant que face à l’explosion des besoins mondiaux, le PAM n’a reçu qu’un cinquième des 369 millions de dollars nécessaires pour venir en aide à des millions de personnes en Afrique australe.
« Si les fonds reçus jusqu’à présent ont permis au PAM de commencer à distribuer des vivres, il subsiste un important déficit de financement qui risque de compromettre les plans d’une intervention à grande échelle jusqu’à la fin de la période de soudure, en mars de l’année prochaine », a fait valoir M. Phiri.
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