Les discussions à la conférence, coprésidée par Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’Union africaine, et le Secrétaire général de l’ONU, ont porté sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre des cadres de coopération entre les deux organisations, ainsi que sur la mise en œuvre de la résolution 2719 du Conseil de sécurité, qui établit le cadre de financement des opérations de soutien à la paix menées par l’Union africaine par le biais des contributions obligatoires de l’ONU, a précisé le porte-parole adjoint du chef de l’ONU, Farhan Haq, lors d’un point de presse à New York.
Les participants ont également discuté des défis liés à la paix, à la sécurité, au développement, aux droits de l’homme et à l’impact du changement climatique sur le continent africain. Les discussions ont aussi porté sur la mise en œuvre du Pacte pour l’avenir.
Pacte pour l’avenir
Lors d’une conférence de presse conjointe avec Moussa Faki Mahamat, le Secrétaire général a souligné l’importance de la poursuite de la collaboration entre les deux organisations alors que démarre la mise en œuvre du Pacte pour l’avenir adopté par les Etats membres des Nations Unies en septembre à New York.
« Je suis revenu du Sommet de l’avenir avec la conscience que les conditions sont désormais réunies pour que la communauté internationale commence à rendre justice aux peuples africains », a dit M. Guterres.
Concernant les questions de paix et de sécurité, il a estimé qu’il existe désormais un consensus parmi les États membres sur la nécessité de réformer le Conseil de sécurité et « un consensus parmi tous les États membres sur le fait que l’aspect clé de cette réforme est d’avoir deux membres africains comme membres permanents du Conseil de sécurité ».
« D’autre part, de nombreuses décisions ont été prises concernant la capacité d’approfondir notre coopération avec l’Union africaine dans des domaines tels que la prévention, la médiation, la consolidation de la paix et la capacité d’agir ensemble pour résoudre les multiples conflits auxquels le continent africain, comme le monde entier, est aujourd’hui confronté », a-t-il ajouté.
Obstacles au développement
Le Secrétaire général a souligné que l’Afrique est confrontée à d’énormes obstacles à son développement profondément enracinés dans l’héritage colonial. Plus récemment, le continent à dû faire à l’impact de la pandémie de Covid-19, de nombreux pays croulant sous les dettes.
« Nous avons finalement réussi à obtenir, lors du Sommet de l’avenir, l’affirmation que l’architecture financière internationale doit être corrigée pour donner plus de voix et plus de pouvoir aux pays en développement, et aux pays africains en particulier, et pour mobiliser beaucoup plus de ressources pour les ODD (objectifs de développement durable) », a-t-il dit. « J’espère que maintenant il sera possible de mettre en œuvre ces mesures, car elles sont essentielles pour la justice concernant le continent africain ».
Le chef de l’ONU a indiqué qu’un groupe de travail serait créé par la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique et la Commission de l’Union africaine pour contribuer à la création d’une stratégie africaine pour combler la fracture numérique et la fracture de l’intelligence artificielle.
Africa Hall
Le Secrétaire général a également prononcé un discours à la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, lors d’une cérémonie d’inauguration d’un Africa Hall rénové. C’est dans ce hall que l’Afrique s’est réunie pour donner vie à l’Organisation de l’unité africaine, aujourd’hui l’Union africaine, a rappelé le Secrétaire général.
« Ce hall est un pont entre le passé et l’avenir de l’Afrique », a-t-il ajouté, « une installation de pointe du XXIe siècle qui préserve la grandeur et l’histoire de ce grand continent ».
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